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Les autorités britanniques snobent une conférence marocaine sur la "promotion" des investissements au Sahara occidental

SPS

Les autorités britanniques ont snobé une conférence marocaine tenue récemment à Londres et dont l'objectif était de faire la "promotion" des investissements internationaux au Sahara occidental occupé, où Rabat revendique une prétendue "souveraineté" territoriale sur les produits et ressources naturelles.

Animée par des officiels marocains parmi lesquels le ministre chargé de l'investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, la conférence a vu la participation d'à peine 30 personnes, dont la grande majorité était marocaine.

Excepté le président de la Chambre britannique de commerce pour le Maroc, Stephen Orr, qui a assisté à cette rencontre, aucun officiel britannique n'était présent.

Parmi les sociétés britanniques ayant pris part à cet évènement, figure "X-link" qui travaille sur l'exportation de l'électricité vers le Royaume-Uni.

Cette société a été contactée à l'annonce du projet par la représentation du Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui et les responsables de "X-link" ont assuré que le projet ne concerne nullement le territoire du Sahara occidental occupé.

Le boycott de cette rencontre par les autorités britanniques constitue un énième camouflet pour le Maroc qui ne cesse de détourner l'objet de ses conférences pour en faire des évènements consacrés au Sahara occidental occupé et de mobiliser ses appareils médiatique et diplomatique pour faire de la propagande destinée à maquiller une réalité implacable sur le statut juridique des territoires sahraouis.

Il entre également dans le cadre de la position officielle en faveur d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental exprimée maintes fois par Londres.

En juillet dernier, Graham Stuart, alors ministre d'Etat britannique au Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, avait appelé à une solution politique "juste, durable et mutuellement acceptable" à même de permettre l'autodétermination du peuple sahraoui.

"Nous soutenons fermement le travail de Staffan de Mistura en tant qu'envoyé personnel du SG de l'ONU au Sahara occidental et encourageons toutes les parties concernées à tirer le meilleur parti de cette opportunité pour un processus politique renouvelé afin de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur un compromis, qui prévoit l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", avait souligné M. Stuart, en réponse à une question écrite d'un député conservateur.

Fin octobre 2021, James Cleverly, alors ministre d'Etat britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, avait indiqué que le Royaume-Uni considérait le statut du Sahara occidental comme "indéterminé", réitérant le soutien de son pays aux résolutions de l'ONU concernant le statut de ce territoire non autonome.

Une position réitérée en novembre de la même année lorsque James Cleverly, qui occupe actuellement le poste de secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, avait appelé à renouer avec le processus politique dirigé par l'ONU.

Le 29 septembre 2021, le tribunal de l'Union européenne avait prononcé l'annulation des deux accords de pêche et d'agriculture liant le Maroc et l'Union européenne et étendus au Sahara occidental occupé, affirmant qu'ils ont été conclus en violation des décisions de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple sahraoui.

Mehrez Lamari : « La société civile algérienne avec toutes ses composantes soutient la décision de rompre les relations diplomatiques avec le régime marocain.

Alger, le 25 août 2021-(ECSAHARAUI).

Mahrez Lamari militant des droits de l'homme et des peuples ex président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui.


La dimension populaire citoyenne algérienne,la société civile dans toutes ses composantes et tendances déclarent se reconnaître dans la décision claire, responsable, cohérente et sans ambiguïté exprimée aujourd'hui par Mr Ramtane Lamamra le Ministre des affaires étrangères et de la communauté algérienne établie à l'étranger au nom de l'état algérien annonçant la rupture des relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc.

C'est une décision souveràine qui exprime et traduit une adhésion citoyenne et une volonté populaire nationale qui n'accepte plus que le royaume du Maroc continue avec arrogance sa politique haineuse d'obstruction hostile à l'Algérie.

Cette première mesure est une réponse patriotique pour stopper et mettre fin à la politique d'obstruction et de haine développée par la monarchie marocaine et le makhzen,la cécité de la diplomatie marocaine provocatrice, simpliste, ridicule tous accordant ouvertement soutien multiforme et encourageant toutes les actions subversives , terroristes et destabilisatrices de l'Algérie,de son unité nationale, de son intégrité territoriale,sa stabilité et sa sécurité.

Ces vérités établies et maintes fois confirmées nous les condamnons vigoureusement et et nous les combattrons énergiquement.

C'est des constantes et lignes rouges à ne plus oser franchir. Que chacun assume ses responsabilités devant l'Histoire et Les peuples de la région.

La décision d'aujourd'huide l'Algérie Nouvelle dénote qu'aucune forme de pression ne pourrait influer sur la détermination de l'Algérie qui a énormément souffert des lubbies marocaines et des voltes faces et attaques traitresses de la monarchie marocaine.


Mahrez Lamari militant des droits de l'homme et des peuples ex président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui

L’Irlande renforce son soutien aux efforts des Nations Unies pour la décolonisation du Sahara Occidental.


Par: Ali Brahim Mohamed /ECS 

París (ECS). - Le ministre irlandais des affaires étrangères Simon Coveney a réaffirmé la position de son pays de soutien total à la mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara Occidental dans le processus politique dirigé par le secrétaire général.




Le chef de la diplomatie irlandaise, dans une réponse écrite à une question au Parlement, a souligné que l'une des priorités de Dublin était d'accélérer la nomination d'un nouvel envoyé personnel au secrétaire général des Nations Unies et de réitérer les efforts diplomatiques internationaux en ce sens.

La réponse du ministre irlandais a renforcé la position précédente exprimée le mois dernier en soutenant le processus de résolution politique pour parvenir à une solution définitive entre les deux parties en conflit, dans le cadre établi par les Nations unies pour la décolonisation des territoires non territoriaux.

le député Patrick Costello avait demandé le ministre des affaires étrangères s'il avait l'intention d'utiliser l'appartenance de l'Irlande au Conseil de sécurité des Nations unies pour assurer la création d'une base de données des Nations unies incluant des sociétés opérant en utilisant les ressources du Sahara occidental occupée, semblable à celle actuellement présente dans le cas de la Palestine.

La hache de guerre du POLISARIO est définitivement déterrée.


Madrid, 05 Junio de 2021.-(ECSAHARAUI) 

OPINION

Par: Dih Mokhtar Daf.

Madrid (ECS).- Le peuple sahraoui s’est levé, en fin, de ses 29 ans de léthargie en attente d’un mirage nommé référendum d’autodétermination pour lequel le Conseil de Sécurité a constitué, en 1991, la MINURSO -Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un Référendum au Sahara Occidental - qui s’est transformée à la longue en gardienne des intérêts de la force occupante du territoire, en l’occurrence, le royaume du Maroc.

Cette longue durée de ni paix ni guerre a failli inexorablement de mettre à genoux les aspirations et les desseins nationaux pour lesquels les sahraouis avez tant sacrifié afin qu’ils puissent jouir, à l'instar de tous les peuples de cette planète, de leur pays intégralement libéré de ses envahisseurs qui bafouent tous leurs droits humains au su et au vu de cette mission onusienne chosifiée par le Makhzen et son allié au Conseil de Sécurité.


Le peuple sahraoui et sa Direction ont beaucoup cru, à tort ou à raison, à cette arnaque grotesque qu’est l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Sa bonne foi, sa confiance en la communauté internationale et en son << plan de règlement >> lui ont valu inutilement un temps mort qui, sans cette supercherie, pouvait être utilisé à des fins efficaces et profitables aux besoins de la libération nationale, en gardant  son haleine révolutionnaire et en continuant son action militaire dans le but de ne donner aucun répit à l’ennemi.

Mais à quelque chose malheur est bon, les sahraouis, enfin se sont rendus compte, ne serait-ce que tardivement, du leurre onusien et ont affirmé collectivement de ne donner plus jamais aucun crédit aux engagements et accords signés avec le Makhzen sous les auspices de n’ importe quelle Organisation, soit-elle. Et si éventuellement, il y aurait un projet de solution du conflit ou négociations, ils ne s’appliqueront et ne se feront que concomitamment à la lutte armée qui est la seule garantie de l’unité et de l’existence même des sahraouis.

Guerguerat, 13 novembre, fût la date fatidique qui a marqué un tournant décisif dans l’ histoire de la lutte de ce peuple dans son combat pour recouvrir, son indépendance, son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale.

Tout à commencé, le 21 octobre quand un groupe de civils agacés par le pillage de ses ressources a décidé de manifester pacifiquement devant la brèche ouverte illégalement dans le mur de la honte, en contradiction avec les accords du << plan de paix >> dûment accepté par les deux parties.

Le Maroc, par son comportement toujours belliqueux a fait sortir, en toute impunité, son armée par d’ autres brèches ouvertes en contradiction avec les accords du cessez-le-feu, pour faire passer ses troupes en vu d’ opprimer des manifestants qui exprimaient par des slogans écrits sur des banderoles leur refus du pillage de leur ressources par une force d’occupation étrangère.

Cette sortie de l’armée marocaine a donné l’opportunité à l’armée de libération sahraouie de se désengager légalement des accords du cessez-le-feu conclus entre eux et l’envahisseur en ripostant militairement en légitime défense. Et de là, tous les accords militaires conclus en 1991, avec le royaume du Maroc sont considérés, par les sahraouis, comme nuls et non avenus.

Le Maroc, alors a, par cette nouvelle agression, offert au POLISARIO l’opportunité légale à reprendre les armes et déclencher leur deuxième guerre de libération  qui, selon toute vraie semblance, ne s’ arrêtera qu’ après la libération totale de de la RASD.

Tout compromis ou projet de solution ne serait accepté que sous le pilonnage des armes, car les sahraouis n’ accepteront plus de se désarmer pour négocier. Ils ont longtemps cru à la communauté internationale, aux Nations Unies et à ses multitudes de résolutions non contraignantes qui mettent l’agresseur et l’agressé dans le même sac, alors que le Sahara Occidental est indiscutablement un problème de décolonisation enregistré dans la liste des territoires non autonomes (résolution 1541 (XV) du 15 décembre 1960).

Ces événements qui se sont déroulés tout dernièrement ont rendues incontestablement deux dates mémorable dans l’histoire contemporaine de la lutte du vaillant peuple sahraoui: -20 mai 1973, début du déclenchement de la première révolution qui s’est terminée par les accords du cessez-le-feu qui n’ont amené à nulle part à cause de l’intransigeance du Maroc et du laxisme dont il bénéficie au Conseil de Sécurité grâce à son allié principal.

-Et le 13 novembre, déclenchement de la deuxième guerre de libération qui, sous n’ importe quel prétexte, ne se terminera qu’ après le départ du dernier soldat et colon marocains.

Enfin le peuple sahraoui ne serai plus dupé par des règlements concoctés contre sa cause nationale.

JE SUIS Á ALGER.

Alger, le 04 Juin 2021- (ECSAHARAUI).

Par / Mahrez Lamari militant des droits de l'homme et des peuples ex président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui / ECS



En accueillant Mr Abdelmadjid Teboune Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire venu s'enquérir sur sa santé,le Valeureux Combattant Président de la République Arabe Sahraoui Démocratique, SG du Front Polisario Monsieur BRAHIM GHALI a déclaré Haut et Fort avec fierté, Honneur et Dignité :JE SUIS À ALGER

L Algerie terre d accueil, d'inspiration aux nobles idéaux de notre continent, symbole de dignité et de courage s honore de recevoir le Président Brahim Ghali le Valeureux Combattant chef de la résistance populaire sahraoui qui a forcé le respect et l admiration et qui poursuit avec foi et détermination le combat pour la liberté et l indépendance totale de la République Arabe Sahraoui Démocratique

BIENVENUE MR LE PRÉSIDENT BRAHIM GHALI A ALGER MECQUE DÈS RÉVOLUTIONNAIRES.

Nelson Mandela, Yasser Arafat, Amicale Cabral, Agostino Neto,Kwami Nkrumah,Samora Machel, Olivier Tambo, Robert Mugabe,Julius Nyerere, Modibo Keita,Sam Njuma...Tous étaient à Alger.

Mr le Président Brahim Ghali Vous avez raison de souligner et de marquer et de mettre en relief Votre présence à Alger qui a accueilli tous les Grands leaders Valeureux Combattants,Héros de la résistance populaire africanite contré le colonialisme, l'apartheid et le sionisme.

Attaché et tirant légitimement un motif de fierté de notre formidable et glorieuse Révolution de Novembre 1954 qui a permis de faire prévaloir la primauté du principe du droit des peuples à disposer d eux même,l Algerie réaffirme avec force sa position de principe qui est claire et sans ambiguïté : Nous sommes ouvertement solidaire et engagéau côté du peuple Sahraoui Sahraoui et nous entendons le poursuivre jusqu'à l'indépendance totale de la République Arabe Sahraoui Démocratique et la décolonisation totale de l AFRIQUE.

Aucune forme de pression ne pourrait influer sur la détermination de l'Algérie à soutenir le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et son représentant légitime le Front Polisario, jusqu'à l'organisation d un référendum libre régulier et sans contraintes de quelques nature que ce soit.

Ainsi ni lechappatoire indigne et malhonnête de la diplomatie marocaine à vouloir responsabiliser l Algerie et se servir d elle comme exécutoire en lui faisant endosser le blocage du dossier du Sahara occidental,ni les différentes formes de pression ne pourront influer sur la détermination de l'Algérie à continuer à assumer ses responsabilités afin que prévale le règlement dicté par la légalité internationale et le peuple sahraoui qui est la seule source de souveraineté

MONSIEUR LE PRÉSIDENT BRAHIM GHALI VOUS ÊTES LE BIENVENUE À ALGER

Vive la solidarité et la fraternité Algerie RASD

Vive le membre fondateur de l'Union Africaine,la RASD Libre et Indépendante

Vive l AFRIQUE'

Le consulat Américain fantôme a Dakhla au Sahara Occidental occupée.

Paris, 04 Juin 2021 - (ECSAHARAUI).

Par Khalil Asmar /ECSAHARAUI


Au cours des derniers jours du terme présidentiel du peu glorieux Trump, le Maroc a pu entamé une deal avec son administration dans laquelle le Maroc normalise avec l’état sioniste en contrepartie de la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. Une deal qui a abouti ultérieurement à l’ouverture d’un consulat sur l’édifice d’une administration locale, notamment la première arrondissement de la ville de Dakhla au Sahara Occidental occupé par le Maroc.


Avec une bannière qui parle des relations historiques des deux pays et le drapeau américain hissé sur l’édifice marocain, la cérémonie d’ouverture est décrite en pompe par les médias et la presse marocaine, une victoire jugée incomparable.


Pourtant, la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental n’a pas pu être rectifiée par le congrès américain et la nouvelle administration du nouveau président Biden à jusqu’à ce jour esquive à en parler.


Par conséquence et vu l’ambiguïté de la position de la nouvelle administration américaine, et par peur de causer l’ire de ses nouveaux dirigeants qui mènent une révision globale des décisions du derniers minutes de Trump, le Maroc a fait descendre le drapeau américain placé sur le bâtiment, enlevé le panneau placé à l’entrée de l’édifice et verrouille les portes.


Néanmoins, un dispositif musclé des forces policières marocaines est toujours en place encerclant le consulat américain fantôme que, comme paraît-il, la nouvelle administration américaine s’en est débarrassée.

Il y’a lieu de rappeler que les décisions que Trump a pris lors des derniers jours de son terme présidentiel et qui vont à l’encontre de la loi et la légalité internationale sont sujet d’examen minutieux et peuvent être en conséquence annulées.

Gurutze Irizar a vécu la première guerre du Sahara occidental: «Il y avait des restes déchiquetés d’êtres humains partout, c'était incroyable, un véritable génocide»


Traducido por  Jacques Boutard
Editado por  Fausto Giudice /Tlaxcala 

Bilbao (ECS). - Gurutze, ou Fatimetu comme l'appellent les Sahraouis, est native du pays basque et sahraouie de cœur. Elle a connu le Sahara occidental à l’époque où c’était encore une province espagnole ; elle a été un témoin direct de l'abandon des Sahraouis par l'Espagne ; elle a connu l'exil et a souffert de la guerre avec le peuple sahraoui dont elle a partagé la vie pendant de nombreuses années.

Elle fut l'épouse du diplomate sahraoui Mohamed Salem Hadj M'Barek, dit « Paquito », avec qui elle a eu un fils et une fille. Mohamed Salem était un homme politique remarquable, , qui avait rejoint très jeune la révolution sahraouie, et a continué à travailler pour la cause de son peuple jusqu'à la fin de ses jours. Il a représenté la République sahraouie dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et l'Inde jusqu'à ce qu’il soit emporté par la maladie en 2005.

 ECSAHARAUI s'est rendu au domicile de Gurutze pour parler avec elle.  Au cours de leur conversation , elle a raconté à notre collègue Taleb Alisalem, entre autres choses, ce qu'elle a vécu alors qu’elle était presque la seule femme étrangère à être présente lors du bombardement d'Oum Draiga, où l'aviation marocaine a bombardé des milliers de réfugiés sahraouis qui fuyaient vers le territoire algérien.

Où es-tu née et que te rappelles-tu de ton enfance ?

Je suis née à Ormaiztegi, un petit village de Guipuzcoa, où j'ai fréquenté l’école jusqu'à l'âge de 10 ans, puis je suis allée dans un internat à Irun. À 18 ans, je suis allée à Pampelune pour une formation d’infirmière. Une fois mon diplôme en poche, je suis allée à Madrid où j'ai commencé à travailler et à étudier la psychiatrie, mais j'avais une amie qui était partie à Tenerife et elle m'a appelée pour me dire que c'était très bien là-bas. Sans réfléchir, j'ai accepté et j’y suis allée.

Un jour je t’ai entendu dire : « La vie a fait que j’ai rencontré des Sahraouis à Tenerife. J'ai commencé à m'impliquer et j'ai épousé leur cause ». Quelles circonstances t’ont amenée à rencontrer les Sahraouis ?

En arrivant à Tenerife, j'ai commencé à travailler à l'hôpital universitaire. Il y avait une école d'infirmières où étudiaient un groupe de jeunes Sahraoui·es. Nous nous croisions parfois à l'hôpital, mais je ne les connaissais pas, jusqu'à un soir où nous sommes sorties dans Tenerife et nous les avons rencontrés. Parmi ces jeunes se trouvait Mohamed Salem.

Tout cela se passait en 1973. À cette époque on ne parlait pas du tout du Sahara Occidental, Franco était bien vivant et le Sahara n’était qu’une province espagnole de plus, mais il est vrai que de temps en temps j'entendais les garçons parler des événements dans leur pays, et des mouvements nationalistes... et c'est là que j'ai commencé à m'impliquer avec eux.

Je me souviens qu’aux Canaries, nous allions voir les prisonniers sahraouis détenus en raison de leurs manifestations et de leurs actions contre le colonialisme espagnol.

Quand es-tu arrivée pour la première fois au Sahara, qui était à l'époque une colonie de l'Espagne, et comment s'est passé le premier contact avec la famille de Mohamed Salem, pour toi comme pour eux ?

Pendant l'été 1973, je me souviens qu’on a diagnostiqué une maladie à Mohamed Salem, et que ses parents et ses sœurs sont venus le voir à Tenerife. Plus tard, au cours de l'été 1974, je suis allée à El Ayoun, au Sahara occidental, et j'ai rencontré le reste de la famille.

J'ai été bien reçue, et Mohamed Salem est aussi venu chez moi, dans  ma famille, à l’occasion de quelques repas de Noël, et cela s'est bien passé entre les deux familles.

Te rappelles-tu comment se sont passés tes derniers jours au Sahara occidental, et  la fuite des Sahraouis vers l'Algérie ?

En 1975, on a reçu la visite du comité de décolonisation de l'ONU au Sahara Occidental, et là nous avons pensé que l'ONU allait trouver une solution. Pauvres innocents que nous étions, nous pensions que les Nations Unies allaient résoudre la question.

Plus tard, il a été question des revendications d'Hassan II sur le Sahara Occidental, il a été question de la "marche verte", mais en octobre de cette même année, le Sahara Occidental était toujours territoire espagnol. Le roi Juan Carlos a visité le Sahara et nous a dit : « Nous ne vous laisserons pas seuls... ». Le 14 novembre, juste un mois après cette visite, le Maroc a commencé son invasion du Sahara Occidental.

Le 20 novembre de cette même année je suis partie et je me suis rendue dans la région d'Oum Draiga, au nord du Sahara occidental, près de la frontière algérienne. À Oum Draiga il y avait un camp de base où étaient accueillis tous les réfugiés sahraouis qui fuyaient les villes sahraouies déjà occupées par l'armée marocaine.

Derrière la fameuse « Marche Verte » dont on nous montre les images venait la marche noire, l'armée marocaine, avec ses chars et ses militaires. Lorsqu'ils entraient dans les villes sahraouies, les gens s'enfuyaient à toutes jambes. À Oum Draiga, où je me trouvais, nous ne soignions pas seulement les réfugiés qui arrivaient blessés ou malades, mais aussi les soldats sahraouis blessés au combat. Nous n'avions pratiquement pas de matériel. J'ai toujours été infirmière, mais j'ai travaillé dans des hôpitaux où nous avions des équipements, mais là-bas, nous n’avions rien, il fallait faire avec ce qu’on avait.

Comment se sont passés les bombardements sur le camp de base d'Oum Draiga ?

Nous avons été réveillés le matin par le bruit des bombardements, mes camarades criaient : « Cachez-vous, cachez-vous ! ». Je me suis demandée où nous pouvions nous cacher. Nous étions en plein désert et les avions marocains ont commencé à arriver... un, deux, trois... ils ont bombardé toute la matinée comme des fous.

Chaque fois que j'y pense, je me dis que c’est un film que j'ai vu à la télé. Quand les bombardements se sont arrêtés, il y avait partout des membres humains arrachés, des blessés, et nous n'avions qu’un pansement et une  bande de gaze . C'était incroyable, un vrai génocide.

Quel est le moment le plus difficile que tu aies vécu ?

Je ne parlerais pas d’un moment, mais d’une situation. Tu as des sentiments mitigés. Dis-toi qu'à l’époque j'avais 25 ans, qu’à cet âge-là, on est encore idéaliste, et on pense qu' « un monde meilleur est possible », mais en même temps on se demande comment un criminel comme le roi du Maroc Hassan II peut s'en tirer en toute impunité. Je pensais que ce n'était pas possible, que le monde allait l'arrêter. - Gurutze se tait quelques instants - quand on est jeune, on est très idéaliste, mais ensuite la vie te donne suffisamment de coups de pied pour te montrer que ce n’est pas aussi simple.

Tout ça me semblait très injuste. Il me semblait très injuste que ces gens meurent à la guerre, dans les bombardements ou à cause de l’épidémie de rougeole qui a tué beaucoup d'enfants par faute de moyens.

Il ne s’agissait pas d’un moment précis, mais d’une situation absolument injuste, et le monde restait indifférent. Nous étions parqués dans ce désert. Des tas de gens venaient, dont de nombreux journalistes, mais personne ne faisait rien. Je me demandais si le monde pouvait vraiment tolérer ce génocide.

Je me souviens aussi de moments très durs, quand des amis sont tombés, des gens que j'avais connus. Oui, c'était des moments très durs.

Malgré ce drame humanitaire et la dureté de tout ce que tu as vécu avec le peuple sahraoui, as-tu conservé des souvenirs de moments heureux ?

Je ne vivais pas ça comme un drame parce que nous étions tous dans le même bateau, je n'étais pas une exception, j'étais juste un membre de l’équipe. Je n'avais plus peur de la mort parce que si nous mourions, nous serions plusieurs à mourir, je n’étais pas la seule.

Je me souviens d’avoir accompagné un camion transportant des blessés sahraouis vers les camps situés en territoire algérien. À Rabouni, au sud de Tindouf, j’ai retrouvé Mohamed Salem qui accompagnait un groupe de journalistes. La nuit même il m'a demandé en mariage, « parce que si je meurs, au moins que nous ayons eu le temps de nous marier ». Nous avons monté une tente, et avec quelques amis, nous avons célébré une noce expresse au beau milieu de ce désert. À 5 heures du matin nous étions déjà en train de démonter la tente et de nous cacher de l'aviation marocaine qui allait commencer à nous bombarder dès le matin.

Je me souviens aussi de beaucoup de bons moments, de moments heureux, avec des amis, surtout des gens plus âgés. J'ai beaucoup appris d'eux, je me souviens de conversations qui duraient des heures et des heures. Oui, nous avons été heureux, malgré tout ça, je me souviens de moments heureux.

Le 13 novembre dernier, la guerre a de nouveau éclaté au Sahara occidental après 30 ans de paix. Comment l'as-tu vécu et qu’en penses-tu ?

Je suis tout à fait consciente de ce que signifie la guerre, et ceux d'entre nous qui ont vécu la guerre savent que la guerre tue, que des gens meurent à la guerre. Mais je comprends parfaitement qu’il ne peut pas se passer des années et des années sans que le conflit au Sahara Occidental soit résolu. Il est clair que l'ONU ne va rien faire. Le Maroc se sent très à l'aise grâce à l’appui de la France ainsi qu’au soutien absolu de l'Espagne, donc je comprends que le Maroc à lui tout seul ne va rien faire pour changer la situation. C'est pourquoi je comprends et je respecte la reprise de la guerre, parce que je crois qu'il n'y a pas d'autre option.

Comment juges-tu la position du gouvernement espagnol au fil des ans ?

L'État espagnol est entièrement responsable. L'Espagne reste  la puissance administrante du Sahara Occidental, mais bien sûr, personne ici [en Espagne] n’en dit rien, de fait, ils parlent de l'ex-colonie, de l'ex-Sahara Espagnol... Désolée, « ex »- rien du tout, le Sahara Occidental est toujours légalement espagnol, et l'Espagne a l'obligation légale d'assumer sa responsabilité.

À titre personnel, je pense que si en Espagne on ne soutient les Sahraouis que pour des raisons de « solidarité » ou « humanitaires », je pense qu’on ne fait rien, parce que c'est un problème politique qui doit recevoir une solution politique. L’assistance humanitaire, c'est très bien, mais cela ne peut en aucun cas se substituer à l’exigence que le gouvernement espagnol assume sa responsabilité politique envers le Sahara Occidental.

Je pense que les partis politiques qui ont gouverné l’Espagne n'ont pas voulu résoudre ce problème, et, sachons-le, nous n’avons pas à le leur « demander », ou à les en « supplier ». C'est leur devoir, ils doivent assumer leurs responsabilités. Parce qu'à nous, les citoyens, on nous demande de respecter la loi, la légalité, mais eux, la respectent-ils au Sahara Occidental ?

Gurutze, quel message souhaiterais-tu adresser au peuple sahraoui, et comment penses-tu que ce conflit va se terminer ?

Je veux leur dire de continuer, de continuer à se battre. Je leur dis d'avoir du courage et d’être forts, je leur demande de résister.

Je pense que ce conflit doit se terminer d'une manière ou d'une autre, j'aimerais qu'il se termine par l'indépendance, car je ne vois pas d'autre option. Le peuple sahraoui doit résister. Je sais que ce ne sera pas facile, cela n'a pas été facile jusqu'à présent, mais je crois sincèrement que le Sahara sera libre un jour. Sinon, tout ce sang versé l’aura été pour rien ? Tous ces gens qui ont donné leur vie, ce serait pour rien ? Ce sera sans doute très difficile, mais je veux croire que l'indépendance arrivera un jour.


Gracias a: Tlaxcala
Fuente: https://www.ecsaharaui.com/2021/04/gurutze-vivio-la-primera-guerra-del.html?m=1
Fecha de publicación del artículo original: 06/04/2021
URL de esta página en Tlaxcala: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=31298